La banque centrale du Ghana (Bank of Ghana) devrait, le 24 avril 2014, émettre pour le compte du gouvernement des titres obligataires d'un montant global de 400 millions de cedis (143,8 millions $).
Cette nouvelle émission d'obligations devrait avoir une maturité de 3 ans et sera ouverte à souscription à des investisseurs non-résidents du Ghana, et se présente comme le deuxième du genre, après l'émission effectuée au mois de février qui s'est négociée à un taux d'intérêt record pour les trois dernières années, de 23% Selon Collins Antwi le directeur adjoint du trésor ghanéen cité par Reuters, le gouvernement qui a suspendu une émission programmée pour mars afin d'éviter une envolée des taux, a pris la décision d'effectuer celle-ci, dont une partie servira à rembourser des emprunts précédents arrivés à maturité.
Les autorités ghanéennes espèrent ainsi une souscription massive à ses titres, surtout que les taux des emprunts du gouvernement au Ghana ont progressé au point de surpasser la moyenne des taux obligataires en Afrique. Cette information a été donnée alors que, dans le même temps, des média ghanéens ont publié le regard que jettent certains investisseurs français sur le Ghana. Alexandre Maymat, l'actuel vice-président en charge de la Banque à l'international et des services financiers au sein du groupe financier français Société Générale a indiqué, que bien que le Ghana ait fait montre de robustesse ces dix dernières années, il devait encore faire face aux défis du déficit commercial, de la dette publique et des taux d'inflation encore importants.
« Je pense que dans les toutes prochaines années, le Ghana va développer ses champs pétroliers et qu'à moyen terme ses fondamentaux sont encore bons pour qu'on puisse vivre une nouvelle progression de sa croissance », a-t-il commenté. Dans tous les cas, cette nouvelle émission d'obligations par le gouvernement ghanéen sera un moyen pertinent d'évaluer le sentiment des investisseurs, après le récent débat sur la situation de l'inflation au Ghana et sur les choix de politique monétaire récemment pris par la Banque centrale.
Agence Ecofin